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Camp Boiro Inside Podcast I Ardo Ousmane Bâ I Sinistre geôle de Sékou Touré I Episode 5

Camp Boiro Inside Podcast - Cabine technique - Ardo Ousmane Bâ - Les aveux, dernier épisode Jeudi 20 septembre l973. Lentement j'ouvris les yeux. Je n'étais pas dans la salle de torture, mais dans une cellule ouverte A côté de moi un homme en blouse blanche était assis sur un tabouret. Un homme d'une taille moyenne avec un gros nez, une calvitie qui lui déplumait la moitié du crâne. Il s'approcha de moi avec un stéthoscope et me dit :— Comment te sens-tu, 53 ?Je le fixai d'un œil absent sans dire mot. Des taches de mercurochrome me couvraient les bras et la poitrine. Et ma surprise fut grande quand je constatai que mes mains n'étaient pas menottées. Les bourreaux ne s'étaient pas donné la peine de boutonner ma culotte et avec tristesse je regardais mon sexe si enflé.L'homme en blouse blanche tâta mon pouls et me reposa la même question.—Très mal, répondis-je.— Attends, je vais appeler l'adjudant-chef Condé Alceny, qui va te donner un peu de tisane de quinquéliba, me dit-il.Quelque temps après, avec flegme, Condé Alceny me tendit un quart rempli à moitié de quinquéliba chaud. Son regard exprimait sa rageuse détermination et sa rigueur absolue dans l'application des consignes reçues.— Donne-moi le quart, je vais l'aider à boire le liquide pendant qu'il est chaud, lui dit l'infirmier.Par petites gorgées il me faisait avaler ce liquide qui commençait à me réchauffer et à me fournir un peu d'énergie. A sa sortie de la cellule, il appela l'adjudant-chef Condé Alceny pour lui demander de laisser la porte de la cellule entrebâillée et de passer de temps à autre pour s'enquérir de mon état. Puis tous deux regagnèrent le poste de police.L'envie de faire pipi me vint, épuisé je préférai me traîner sur les fesses jusqu'à la tinette qui se trouvait au fond de la cellule. Devant cette tinette, une fulgurante douleur me brûlait du bas-ventre aux organes génitaux. Cette douleur devint si vive qu'elle m'obligeait à me plier en deux. Je sentais un bouchon descendre lentement le long de mon canal urinaire. Comme dans la cabine technique, la sueur perlait sur mon front, je gémissais de douleur. Enfin un gros caillot de sang tomba dans la tinette puis un long filet de sang noir suivit, mélangé à l'urine. Un peu soulagé, je me mis à ramper pour aller me coucher au milieu de la cellule... *Pour éviter les publicités intempestives, vous pouvez regarder cette vidéo sur notre site internet : https://www.cinekry-prod.com/nos-podcasts .........Restons en contact.......... https://www.cinekry-prod.com https://www.facebook.com/cinekryprod https://www.instagram.com/diallovictoire #CampBoiroInside #campBoiropodcast
Camp Boiro Inside Podcast I Ardo Ousmane Bâ I "Sinistre geôle de Sékou Touré" I Episode 4
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Camp Boiro Inside Podcast I Ardo Ousmane Bâ I "Sinistre geôle de Sékou Touré" I Episode 4

Le même calme planait au-dessus de la forteresse. A part quelques geôliers qui s'interpellaient, aucun bruit ne se faisait entendre. Les douleurs de mes pieds avaient recommencé. Je m'allongeai encore sur le parquet.En peu de jours de réclusion, j'avais perdu la notion du temps. D'ailleurs peu m'importait ces interminables heures. Ce qui était sûr, c'est que la nuit tombait et qu'avec elle venaient la torture et les injures. Pourtant il fallait tenir. Grâce aux rectangles lumineux des deux petites lucarnes qui s'estompaient avec l'obscurité, je savais que le soleil avait disparu. L'obscurité devenait de plus en plus dense dans la cellule. L'angoisse s'emparait de moi au fur et à mesure que la nuit avançait. Comme un condamné à mort qui voyait les heures qui le séparent de l'aube fatidique se précipiter, je me rendis compte que, malgré mes douleurs, je venais de vivre une brève journée. Plus la nuit avançait, plus l'attente devenait épouvante. Avant d'affronter les tortionnaires, je livrais un rude combat contre cette angoisse qui me serrait la poitrine et me tordait les entrailles. La jeep s'immobilisa dehors et se mit à klaxonner. Des pas résonnèrent sous la véranda et avec le même vacarme, l'adjudant-chef Fadama Condé ouvrit la cellule pour me dire : 53, le Comité révolutionnant a besoin de toi, allez vite.Ensemble nous nous rendîmes au poste de police où m'attendaient Bembeya et le tortionnaire barbu Au moment de notre sortie du poste de police, Fadama Condé appela l'adjudant-chef « Traoré Kaba » et le tortionnaire barbu répondit. C'était donc son nom. Fadama lui souffla rapidement quelques mots dans l'oreille. Nous franchîmes le portail et nous nous embarquâmes dans la jeep qui démarra à toute pompe. Elle se glissait dans ces sinistres ruelles mal éclairées du Camp Boiro. Devant le bâtiment du Comité révolutionnaire aucune voiture n'était garée ce soir. La jeep termina sa course devant le portillon de la salle de torture.L'adjudant-chef Traoré Kaba descendit et demanda aux deux militaires qui m'escortaient de me conduire dans la« cabine technique », autrement dit la salle de torture.Les mêmes bourreaux m'attendaient. L'homme qui était vautré sur la table et gardait la même position comme s'il n'avait pas bougé depuis la veille, Bengaly Fodé était assis sur une chaise. Bembeya me demanda de m'asseoir sur l'autre chaise. Tous me regardaient avec un air grave. Il était 0 heure 10 à la montre de l'adjudant-chef Traoré Kaba. Bembeya s'approcha de moi pour me demander si j'étais prêt à faire ce que l'inquisiteur attendait.— Je ne comprends pas ce que le ministre me demande, s'il vous plaît, expliquez-moi ça dans les moindres détails, répondis-je tranquillement.— Ecoute camarade, tu te crois malin, mais avec nous ça ne marche pas. Tu cherches à gagner du temps. Réponds- nous par un oui, par un non, je commence à en avoir marre, vociféra Traoré Kaba. *Pour éviter les publicités intempestives, vous pouvez regarder cette vidéo sur notre site internet : https://www.cinekry-prod.com/nos-podcasts .........Restons en contact.......... https://www.cinekry-prod.com https://www.facebook.com/cinekryprod https://www.instagram.com/diallovictoire #CampBoiroInside #campBoiropodcast
Camp Boiro Inside Podcast I Ardo Ousmane Bâ I Sinistre geôle de Sékou Touré I Episode 3
17:45

Camp Boiro Inside Podcast I Ardo Ousmane Bâ I Sinistre geôle de Sékou Touré I Episode 3

Les menottes claquèrent de nouveau autour de mes poignets. Une puissante main me soulevait de la chaise en me prenant par le col de la chemine et me tirant vers la porte.Les trois inquisiteurs restèrent impassibles autour de la table. Comme une bête qu'on conduit à la boucherie, l'adjudant-chef Bembeya et l'inspecteur de police Bengaly Fodé m'entraînèrent vers la jeep. Bembeya demanda aux deux militaires de venir. L'un d'eux jugea plus simple de me jeter sur ses épaules et de s'enfoncer avec moi dans l'obscurité, suivi de près par les trois autres agents. Où me conduisaient-ils ? Le malabar me portait toujours sur ses épaules. Ils longeaient maintenant un petit mur d'un bâtiment entouré de cocotiers. Au bout du petit mur se trouvait un portillonet nous nous engouffrâmes dans une galerie qui conduisait dans un lieu que je soupçonnais déjà : la salle de torture. Le portillon s'ouvrit à l'approche de nos pas, plutôt des pas lourds du pachyderme qui me portait. En entrant, il cogna violemment ma tête contre le mur avant de me déposer au milieu d'une pièce. C'était une salle de torture avec de lugubres personnages, avec des instruments étranges. Dans un coin se trouvait une petite table et trois chaises, un homme était vautré sur cette table. Il ne s'était même pas donné la peine de lever la tête pour voir ce qui se passait. Apparemment, il devait dormir, ou abattu par l'alcool qui puait. Un autre homme barbu et robuste était adossé contre le mur. Un troisième tortionnaire sortait des fils électriques d'une vieille caisse ; un gros pneu gisait au milieu de la pièce. Sur la porte de la pièce contiguë était affichée une plaque sur laquelle était dessinée une tête de mort et un DANGER DE MORT écrit en gros caractères rouges. Deux téléphones de campagne étaient rangés dans la caisse.— Dépouille-le, ordonna le tortionnaire barbu.Aussitôt trois hommes se jetèrent sur moi et me projetèrent sur le parquet. Deux genoux m'écrasèrent les reins tandis que Bembeya arrachait les menottes de mes poignets. La chemise de bagnard, déjà usée comme la Révolution, partait en lambeaux. Un tortionnaire ramena violemment mes bras en arrière et des fils électriques souples s'enroulèrent autour d'eux et commencèrent à me déchirer comme une ficelle dans un saucisson. Les fils étaient si tendus que mes deux coudes se touchèrent en arrière. J'eus l'impression que les os de mes bras allaient sortir de mes omoplates. Je gémissais de douleur. Bembeya éclata de rire avant de dire :— Bâtard, tu n'as rien vu. Ça, ce n'était que l'entrée en matière.Ils se rabattirent sur mes chevilles pour les ligoter à leur tour. Ensuite, ils me placèrent dans un gros pneu. Mes fesses touchaient le parquet, tandis que mes jambes et mon tronc reposaient à la surface du pneu. Dans cette position, j'étais dans l'impossibilité de rouler sur le parquet.— Il est bien installé le chien ! Amenez l'appareil et nous allons entendre de la musique, hurla le tortionnaire barbu.La douleur et la rage bouillonnaient dans ma tête. Sans aucun moyen de défense, j'étais à la merci d'abominables tortionnaires. De vils tortionnaires sans scrupules ni sentiments humains. Il fallait être l'âme de la lâcheté pour pouvoir s'abattre sur un homme aux pieds et poings liés et surtout le couvrir d'injures. Ce n'étaient même pas des animaux mais des robots.Le procureur Makaty ne m'avait pas trompé en me disant que le Comité révolutionnaire avait de féroces tortionnaires.Bengaly Fodé amena l'appareil du téléphone de campagne, ensuite il tira une chaise et s'assit. Bembeya saisit les deux longs fils conducteurs de l'appareil et vint rouler leurs deux bouts dénudés autour de mes orteils.— Technicien, tu peux commencer, cria-t-il après son opération.Je regardais Bengaly Fodé sourire cyniquement tout en mettant le courant. La première décharge électrique vint secouer violemment mes deux jambes en y laissant des traces de feu. La deuxième décharge ne tarda pas, était plus terrible encore que la précédente. Je me débattais vainement dans l'espoir de pouvoir arracher ces maudits fils qui conduisaient ces décharges de feux qui me calcinaient nerfs et muscles. Lancées à intervalles réguliers les décharges électriques me faisaient de plus en plus mal et mes gémissements devenaient de plus en plus rauques. Visiblement j'offrais un beau spectacle à ces tortionnaires qui éclataient de rire à chaque fois que mes cris leur annonçaient l'effet incandescent de l'électricité sur mes nerfs.Les brûlures devenaient de plus en plus lancinantes, ainsi à chaque coup de manivelle du tortionnaire mes hurlements déchiraient le silence de la nuit... *Pour éviter les publicités intempestives, vous pouvez regarder cette vidéo sur notre site internet : https://www.cinekry-prod.com/nos-podcasts .........Restons en contact.......... https://www.cinekry-prod.com https://www.facebook.com/cinekryprod https://www.instagram.com/diallovictoire #CampBoiroInside #campBoiropodcast
Camp Boiro Inside Podcast I Ardo Ousmane Bâ I Sinistre geôle de Sékou Touré I Episode 2
16:19

Camp Boiro Inside Podcast I Ardo Ousmane Bâ I Sinistre geôle de Sékou Touré I Episode 2

Lundi 17 septembre 1973 Ce fut la soif et la chaleur qui me tirèrent de mon sommeil. Toute la journée le soleil avait dardé ses rayons de feu sur les tôles qui étaient au-dessus de moi et transformaient ainsi la cellule en un véritable brasier. La sueur et l'humidité avaient trempé ma nouvelle tenue. J'allai à la porte pour taper dessus et une voix se fit entendre : Qui tape la porte ? ah ! qui tape la porte. — C'est moi répondis-je à ce geôlier qui grognait devant le poste de police. Après un court silence, j'entendis un autre dire « c'est le 53 qui tape ». Des pas de brodequins se mirent alors à résonner sous la véranda. La porte de la cellule s'ouvrit et quatre malabars, dont un adjudant-chef se présentèrent devant moi. Ce dernier m'observait avec un œil plein de dédain.— C'est quoi ? pourquoi as-tu tapé la porte ?— Pour demander de l'eau à boire, j'ai vraiment soif, depuis mon arrivée j'avais demandé de l'eau, mais jusqu'à présent j'ai pas cette eau, pourtant promise par l'autre groupe.L'adjudant-chef sourit cyniquement avant de demander à un agent d'amener de l'eau tiède dans la boîte, ensuite il se tourna vers moi pour me faire part des consignes qu'il devait faire appliquer.— Tu as fait quatre jours sans manger ni boire, à cause de ton long voyage, tu auras tout de suite un peu d'eau. Ensuite, le robinet restera fermé. J'espère que je me suis fait comprendre et surtout tu retiendras que je n’aime pas être dérangé.Je scrutais cet homme, qui venait de parler sur un ton calme. Une chose était certaine, cet agent devait être extrêmement intransigeant. Un autre agent vint avec une boîte de Nestlé remplie d'eau aux trois quarts. Lentement l'adjudant-chef me tendit la boîte contenant ces gouttes d'eau. Sans dire mot, je levai mes mains pour lui montrer les menottes qui me paralysaient. 53, je n'ai pas de temps à perdre, articula-t-il lentement, ces menottes ne t'empêchent point de prendre la boîte et de boire. Tu veux simplement que je te les ôte, ne serait-ce que pour une minute, mais je ne le ferai jamais !Je regardais encore cet agent si différent des autres geôliers, à cause de son flegme. Dans son regard, se reflétait une rare détermination. Il me tendit de nouveau la boîte et avec mes deux mains liées par une chaîne d'acier, je la pris. Une fois de plus je regardais l'adjudant-chef. Nous nous regardâmes droit dans les yeux et je me sentais plier sous une sorte de magnétisme. Je portai la boîte entre mes lèvres et vidai d'un trait son contenu avant de remettre la boîte vide à l'adjudant-chef qui esquissa son sourire, avant de me dire :53, j'espère que nous nous sommes compris ; le robinet est fermé hermétiquement sur ordre du Comité révolutionnaire.— Maintenant, accompagnez-moi aux toilettes, lui demandai-je.53, tu as une tinette au fond de la cellule, elle est là pour que tu y fasses pipi ou autre chose. Après ton interrogatoire, chaque nuit, tu vas à la vidange.Il pivota sur lui-même et demanda aux agents de refermer la porte. Maintenant je prenais au sérieux la situation dans laquelle ce salopard de Mohamed Diarra nous avait foutus. Je me posais mille et une questions / -Quand aura lieu la confrontation et où ? -Où avaient-ils gardé mon grand frère et ce jeune Malang Mané ? -Où se trouve cette justice que clame sans cesse le président Ahmed Sékou Touré ? *Pour éviter les publicités intempestives, vous pouvez regarder cette vidéo sur notre site internet : https://www.cinekry-prod.com/nos-podcasts .........Restons en contact.......... https://www.cinekry-prod.com https://www.facebook.com/cinekryprod https://www.instagram.com/diallovictoire #CampBoiroInside #campBoiropodcast
Camp Boiro Inside Podcast I Ardo Ousmane Bâ I Sinistre geôle de Sékou Touré I Episode 1
17:08

Camp Boiro Inside Podcast I Ardo Ousmane Bâ I Sinistre geôle de Sékou Touré I Episode 1

Koundara, vendredi 14 septembre 1973 4 heures 15 mn. Trois coups secs martelèrent la porte d'entrée du salon. Je me levai, me demandant qui pouvait venir me déranger à pareille heure : il était quatre heures un quart sur le cadran de ma montre. Une voix familière se fit entendre. C'était Mamma Niang, un jeune qui venait souvent me rendre visite ou demander certains services.—Que se passe-t-il ? lui demandai-je.— Ousmane, ton ami accompagne des étrangers qui sont venus te voir. C'est pourquoi je t'ai réveillé à une heure si tardive.J'allumai la lampe-torche et me rendis à la porte pour savoir qui venait à cette heure. Des murmures se faisaient entendre dans la rue. J'ouvris et aperçus Mamma Niang. A ses côtés se tenait un homme de taille moyenne, trapu, solidement campé sur ses jambes. Je reconnus un uniforme de gendarme.— C'est toi, Ibrahima Ba ? demanda le gendarme.Il n'avait pas même terminé sa phrase que je reconnus cette voix. Pas de doute, c'était le capitaine Charles Keïta, chef de l'Escadron de gendarmerie de la Moyenne-Guinée. Il était ami de mon grand frère Mbaye Bâ et à chaque fois qu'il venait à Koundara, il ne manquait pas de passer à la maison pour donner le bonjour à la famille. — Vous vous trompez, c'est Ousmane Ba, au lieu d'Ibrahima, lui dis-je.Il s'exclama :— Comment c'est toi, petit Ba. Je ne connaissais pas ton prénom, de toute façon, c'est sans importance : la Révolution a besoin de toi. Viens avec moi.— Dans ce cas, attendez, je vais m'habiller, lui dis-je. Regagnant la chambre à coucher, j'enfilai ma chemise et veste accrochés au porte-manteau. Je cherchai mes cigarettes et le briquet que j'avais posés sur la table de chevet, tout en les maudissant de me déranger à pareille heure. Certainement pour aller comme d'habitude écrire des banderoles ou faire un reportage photographique. Car, en Guinée, on pouvait au nom de la Révolution déranger n'importe qui, à n'importe quelle heure. *Pour éviter les publicités intempestives, vous pouvez regarder cette vidéo sur notre site internet : https://www.cinekry-prod.com/nos-podcasts .........Restons en contact.......... https://www.cinekry-prod.com https://www.facebook.com/cinekryprod https://www.instagram.com/diallovictoire #CampBoiroInside #campBoiropodcast
Camp Boiro Inside Podcast I Récit de Saran I Kaba 41 I "Dans la guinée de Sékou Touré" I
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Camp Boiro Inside Podcast I Récit de Saran I Kaba 41 I "Dans la guinée de Sékou Touré" I

👉🏽 Le récit de Saran - Kaba 41 - "Cela a bien eu lieu" ......................................... Il était trois heures du matin. Les centaines de détenus politiques, eux, ne dormaient point. Chacun attendait son tour, son tour de passer à la cabine technique, à l'abattoir, à la mort. Ils avaient suivi son départ pour l'interrogatoire depuis une heure du matin. Ils l'avaient entendue pleurnicher, pleurer, les prier en vain ; mais ce hurlement de bête qu'on égorge leur avait fait perdre tout espoir, l'espoir de s'en sortir. Qu’on puisse torturer ainsi une femme ! - Bon Dieu ! Bon Dieu ! murmura l'un des plus riches commerçants de Kankan, arrêté depuis trois jours. Saran c'était elle, en était à son cinquième, car il faut quatre jours de diète sèche avant d'être interrogé ; quatre jours sans manger ni boire, sans aucun contact, bouclé par derrière dans une cellule qui a toute l'allure d'une tombe. - Aide donc la Révolution, Saran ; cela fait près de deux heures que tu nous embêtes. Si j'ai attendu tout ce temps, c'est parce que je te connais. Mais ma patience a une limite. Tu n'es pas la seule, les autres attendent. Dis la vérité ! Reconnais que tu es recrutée par les Allemands et que tu as reçu d'eux 3 500 dollars. - C'est pas vrai ! C'est pas vrai ! C'est pas ... - Ta gueule ! hurla le capitaine Kouyaté, sur les nerfs... *Pour éviter les publicités intempestives, vous pouvez regarder cette vidéo sur notre site internet : https://www.cinekry-prod.com/nos-podcasts .........Restons en contact.......... https://www.cinekry-prod.com https://www.facebook.com/cinekryprod https://www.instagram.com/diallovictoire #CampBoiroInside

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